Les défauts de positionnement de la mâchoire sont désormais pris en charge de manière ultraperfectionnée, notamment grâce à l’utilisation de la 3D.

Du grec « ortho » qui signifie droit et « gnathos » la mâchoire, la chirurgie orthognathique regroupe toutes les interventions chirurgicales qui consistent à redresser le maxillaire et/ou la mandibule d’un patient. Souvent provoqués par des troubles de la croissance ou des maladies génétiques, ces défauts de positionnement de la mâchoire sont désormais pris en charge de manière ultra-perfectionnée, notamment grâce à l’utilisation de la 3D. 

Au Médipôle Lyon-Villeurbanne (Villeurbanne, Rhône-Alpes), le Dr Jean-Thomas Bachelet, chirurgien maxillo-facial au Médipôle Hôpital Privé, épaulé par Mme Coussens, ingénieure clinique, réalise régulièrement des interventions de chirurgie orthognathique. Sa compétence complémentaire est de pouvoir proposer un aperçu du résultat aux patients avant l’intervention et d’apporter une solution sur-mesure grâce à la 3D. Une innovation expliquée par le spécialiste.

Quand l’orthodontie ne suffit pas

Faire appel à l’orthodontie est, dans 80 % des cas, le meilleur moyen de prendre en charge un mauvais alignement des mâchoires, directement répercuté sur l’alignement des dents. Mais dans les 20 % restants, il faut envisager la chirurgie orthognathique« Ce n’est pas simplement une question d’esthétique, explique le Dr Bachelet. Il y a également un réel problème de fonctionnement au niveau de la bouche qui va nécessiter de repositionner chirurgicalement les mâchoires. » 

En collaboration avec des orthodontistes, le Dr Bachelet propose une solution d’intervention adaptée à chaque patient pour rétablir l’harmonie visage. « Nous avons des profils variés, aussi bien des enfants que des adultes, explique le chirurgien maxillo-facial. L’intervention est envisageable à partir de 14-15 ans et consistera, après une préparation orthodontique, à repositionner chirurgicalement les bases osseuses du maxillaire et de la mandibule. Ainsi, les dents pourront s’affronter de manière physiologique et le visage trouvera une harmonie nécessaire pour permettre une fonction optimale pour manger, parler, et sourire. »

La 3D pour mieux se projeter

La pratique de la chirurgie orthognathique est aujourd’hui assez répandue. Apparue en 1890 et rapidement démocratisée, cette spécialité voit près de 11 000 interventions programmées chaque année. « Là où nous nous démarquons, c’est à travers l’intégration de la technologie 3D dans toute la phase de préparation de l’intervention, de projection et de façonnement des guides et plaques qui viendront corriger la position des mâchoires », décrit le spécialiste.

La consultation démarre par un scanner, la réalisation d’une projection 3D et la simulation du résultat que l’intervention apportera. « Suite à cela, les plaques et guides en titane sont réalisés par frittage laser de poudre de titane et sont ainsi faites sur mesure, précise le Dr Bachelet. Avant l’opération, le projet est systématiquement présenté au patient. Le beau est une notion propre à chacun et il est donc essentiel d’obtenir un résultat équilibré entre l’harmonie des mâchoires et les souhaits du patient. » L’intervention dure environ 2h30, et les suites opératoires peuvent entrainer une fatigue et des difficultés à mastiquer pendant 3 à 4 semaines.

 

Par RAMSAY SANTÉ, le