Reconnu pour l’excellence de sa prise en charge des cancers, le Médipôle Hôpital Privé (Ramsay Santé) situé à Villeurbanne (Rhône), tient à sensibiliser le grand public aux cancers masculins et favoriser la recherche. Détails avec le Dr Arnaud Cimier, chirurgien urologue au sein de l’établissement.
Le cancer de la prostate et le cancer du testicule sont des enjeux majeurs de la santé masculine. Le cancer de la prostate est le premier cancer chez l’homme, avec plus de 50 000 nouveaux cas par an en France. Il est le plus souvent asymptomatique. Cependant, certains symptômes urinaires ou érectiles doivent inciter le patient à consulter son médecin traitant ou son urologue (difficulté à uriner, sang dans les urines, difficultés lors des érections).
Le cancer du testicule est quant à lui une forme de cancer plus rare, qui affecte principalement des hommes âgés de 30 à 40 ans. La présence d’une masse dure ou d’un nodule palpable à la surface du testicule, semblable à un caillou, doit inciter le patient à consulter son médecin traitant ou un urologue. Certains facteurs de risque tels qu’un testicule non descendu durant l’enfance, une asymétrie de taille entre les testicules ou des antécédents familiaux de cancer du testicule doivent susciter une vigilance plus importante, car ils sont associés à un risque accru de développer un cancer testiculaire par rapport à la population générale.
Dépistage précoce : clé de la lutte contre les cancers masculins
La détection et la prise en charge précoces des cancers masculins reposent sur des stratégies de dépistage individuel bien établies. Pour le cancer de la prostate, le dépistage est généralement recommandé pour les hommes âgés entre 50 et 75 ans, bien que des mesures préventives puissent être prises plus tôt en fonction des antécédents familiaux et de l’origine du patient. Ce processus de dépistage implique généralement une combinaison d’un test sanguin pour évaluer le taux de l’antigène spécifique de la prostate (PSA) et d’un toucher rectal pour détecter la présence de nodules ou de toute autre anomalie suspecte. Des examens complémentaires (tels qu’une IRM de la prostate et des biopsies) peuvent être nécessaires pour confirmer le diagnostic de cancer de la prostate. « En cas de diagnostic positif, diverses options de traitement sont envisageables, allant de la surveillance active (avec un suivi régulier du PSA et du toucher rectal), à l’ablation de la prostate (prostatectomie radicale), la radiothérapie, l’hormonothérapie, la curiethérapie, ou l’HIFU (traitement non-invasif par ultrasons) », déclare le Dr Arnaud Cimier.
« Pour le cancer du testicule, le dépistage repose sur une auto-palpation régulière (similaire à la méthode de dépistage du cancer du sein chez la femme) », poursuit le chirurgien urologue. L’urologue peut également demander une analyse sanguine pour détecter d’éventuels marqueurs spécifiques du cancer testiculaire. Si un cancer du testicule est diagnostiqué, le traitement implique généralement une ablation chirurgicale du testicule affecté (orchidectomie). Avant cette procédure, le chirurgien peut proposer la conservation des spermatozoïdes, la pose d’une prothèse testiculaire peut être effectuée simultanément si elle est souhaitée par le patient. Le suivi post-opératoire implique des examens réguliers pour surveiller la progression de la maladie. Selon le stade de la maladie, des séances de radiothérapie ou de chimiothérapie peuvent également être envisagées.
Le Médipôle est doté d’un échographe de dernière génération pour réaliser des biopsies ciblées sur les lésions douteuses, et d’un robot chirurgical Da Vinci pour le traitement chirurgical du cancer de la prostate.
Les initiatives du Médipôle pour Movember (mois de sensibilisation à la santé masculine)
« Encore considéré comme tabou, il reste essentiel de consulter au moindre doute pour une détection plus précoce et une prise en charge plus rapide de ces cancers. Pour sensibiliser le plus grand nombre à l’occasion du Movember, le Médipôle voit les choses en grand et prévoit dans ses murs l’animation d’une prostate géante et des consultations gratuites de dépistage à destination des soignants et du grand public », conclut le spécialiste.