Le mois de mars est un mois dédié à la sensibilisation et au dépistage du cancer colorectal.

Le cancer du côlon est une maladie des cellules qui se développe dans la partie moyenne du gros intestin. Le colon représente la plus grande partie du gros intestin. C’est un des cancers les plus répandus en France, il se déclare généralement après 50 ans.

 

Colin Charrier, Enseignant d’Activité Physique Adaptée au Médipôle Lyon-Villeurbanne :

 

Après le diagnostic d’un cancer, les différentes études scientifiques observent une diminution du niveau d’activité physique total et d’activité physique d’intensité élevée ainsi qu’une augmentation de la sédentarité. Les effets secondaires, pendant ou après les traitements, sont nombreux et diminuent la qualité de vie des patients. Les études scientifiques reconnaissent un déconditionnement physique avec une altération des capacités cardiorespiratoires et une diminution de la force et de la masse musculaires. Ce déconditionnement est un facteur de mauvais pronostic et provoque chez la majorité des patients une fatigue importante, une diminution de la qualité de vie et une intolérance à l’exercice. 

 

Le pratique régulière d’une activité physique améliore les capacités cardiorespiratoires, la composition corporelle et réduit la fatigue dès le début du traitement. Ces effets sont  valables quel que soit le moment où le programme démarre : au début de la chimiothérapie, dès la fin des traitements, ou à distance de ceux-ci. Les exercices physiques d’intensité modérée et élevée permettent d’obtenir des résultats positifs sur l’augmentation des capacités cardiorespiratoires et leur maintien dans le temps à condition de maintenir une régularité des exercices et de planifier un ajustement de l’intensité des exercices dans le temps.

 

COMMENT AGIR 

Augmenter son activité physique quotidienne en privilégiant les escaliers, en favorisant les déplacements doux (vélo, trottinettes…), en jouant avec les enfants, en faisant du jardinage…

 

Réduire son temps de comportements sédentaires : éviter d’être trop longtemps assis(e) ou couché(e) en dehors du sommeil. Se lever et bouger quelques minutes toutes les 2 heures).

 

Augmenter son périmètre de marche : privilégier les déplacements à pied et utiliser un podomètre pour augmenter progressivement son nombre de pas au quotidien. Cette activité permettra de réduire la fatigue et d’améliorer votre condition physique de base (endurance).

 

Programmer dans son agenda un temps dédié à son activité physique : impossible ainsi d’oublier sa séance d’activité physique. Prendre rendez-vous avec soi-même afin de se bloquer un temps pour pratiquer son activité physique. 

 

Réaliser des exercices d’étirements : réaliser pendant 10 minutes des exercices d’étirements afin de maintenir et/ou augmenter son amplitude articulaire. Les assouplissements permettent d’avoir une meilleure mobilité dans les gestes du quotidien et ainsi de moins se sentir gêné(e). 

 

Réaliser une activité physique cardio-respiratoire à du renforcement musculaire : il n’est jamais trop tard pour commencer. Cette activité permettra d’améliorer la force des groupes musculaires sollicités et réduira la fatigue. 

 

Choisir une activité physique qui nous plait : C’est la clé du succès pour inscrire votre activité physique dans le temps et qu’elle s’intègre pleinement à votre style de vie. 

 

Commencer doucement et augmenter la pratique progressivement : se fixer des objectifs atteignables afin de ne pas se démotiver et progresser à son rythme tout en écoutant son corps ! 

 

Source : étude de l’Inserm publié en janvier 2019 : « Activité Physique – Prévention et traitement des maladies chroniques »