Qu’est-ce qu’un EEG ?

L’EEG, ou ElectroEncéphalogramme, est un examen permettant d’enregistrer l’activité électrique du cerveau en temps réel par le biais d’électrodes placées sur le cuir chevelu. Il est couplé à un enregistrement vidéo concomitant.

L’EEG peut être réalisé quel que soit l’âge du patient, à la fois chez l’enfant et l’adulte. Il est totalement indolore. Il nécessite tout de même que le patient puisse rester relativement immobile le temps de l’examen.

Il n’y a aucune contre-indication médicale à réaliser un EEG et il n’empêche pas la prise de votre traitement habituel.

Pourquoi cet examen ?

Cet examen sert à évaluer de façon globale le fonctionnement cérébral, c’est-à-dire l’activité cérébrale au repos et sa réactivité à des stimulations (ouverture/fermeture des yeux par exemple).

Ce n’est pas un examen d’imagerie (comme l’IRM cérébrale ou le scanner) et il ne permet donc pas d’étudier la structure du cerveau ou d’identifier une éventuelle lésion.

Il est notamment prescrit dans certaines situations :

Suspicion de crise d’épilepsie ou dans le cadre du suivi de l’épilepsie
Troubles de la conscience/coma
Confusion inexpliquée
Autres maladies pouvant toucher le cerveau.

Déroulement de l’examen

Les données de l’activité électrique des neurones sont recueillies à l’aide d’électrodes (entre 9 et 32 électrodes : habituellement 12 électrodes chez le petit enfant, et le plus souvent 21 électrodes chez l’adulte).

Electrodes EEG

Les électrodes sont placées à la surface de la tête, réparties uniformément, maintenues par des lanières souples ou parfois intégrées dans un bonnet. Une pâte conductrice est utilisée entre chaque électrode et le cuir chevelu.

Ces électrodes sont ensuite reliées à des câbles branchés à l’appareil d’EEG afin d’enregistrer le signal électrique qui est alors visualisé sur un écran d’ordinateur.

En   plus   des   électrodes   disposées   sur le cuir chevelu, l’activité cardiaque (électrocardiogramme) est également enregistrée à l’aide d’électrodes autocollantes posées sur le thorax. Cet examen nécessite donc un temps de préparation (environ 20- 30 minutes). Il est également nécessaire de venir le jour de cet examen avec les cheveux propres, sans avoir appliqué de produits capillaires.

L’enregistrement lui-même dure environ 20 minutes pour un examen standard. Dans certaines circonstances, des examens plus prolongés peuvent être demandés par le médecin (par exemple, avec enregistrement d’une sieste). L’examen est réalisé dans une pièce au calme, les yeux fermés la plupart du temps, en position semi-assise sur un fauteuil ou en position allongée. Le patient est le plus souvent filmé à l’aide d’une caméra.

L’enregistrement EEG comporte plusieurs parties :

Une partie au repos, au cours de laquelle on pourra tester la réactivité du tracé : on demandera au patient d’ouvrir et de fermer les yeux durant plusieurs secondes en alternance
Puis des épreuves d’activation pourront être réalisées, afin de sensibiliser davantage l’examen et de faire apparaitre d’éventuelles anomalies sur le tracé EEG :
L’hyperpnée : il s’agit d’une respiration ample, répétée de façon continue, durant 3 à 5 minutes
La SLI (stimulation lumineuse intermittente) : il s’agit de flashs lumineux générés par un stroboscope situé à 30 cm des yeux du patient, qui surviennent par séries, à différentes fréquences, au cours desquels on demande au patient d’ouvrir puis de fermer les yeux. Cette épreuve dure également quelques minutes
Chez le petit enfant, le sommeil doit systématiquement être enregistré

Lorsque l’examen est terminé, les électrodes sont retirées. Un simple shampoing permettra de retirer les traces de pâte conductrice qui auraient pu rester sur le cuir chevelu.

L’examen sera ensuite interprété par le médecin qui établira un compte-rendu.

Enregistrement vidéo EEG de sieste réalisé après privation de sommeil. Il sera demandé au patient de dormir uniquement entre 2 heures et 5 heures du matin la veille de l'enregistrement, de ne pas conduire le jour de l'enregistrement. L'examen est réalisé en hospitalisation de jour, dure environ 5 heures. Le patient sort avec le compte-rendu et l'avis du médecin neurologue.

Enregistrements vidéo-EEG prolongés :

Il s’agit d’un enregistrement couplé de l’électroencéphalogramme (EEG) et de la vidéo dont la durée est habituellement comprise entre 24h et 5 jours, mais pouvant durer parfois plus longtemps.

Il est réalisé à l’hôpital dans des chambres dédiées à cet examen. Comme pour l’EEG dit « standard », cet examen peut être réalisé à n’importe quel âge et est totalement indolore.

L’activité électrique du cerveau est enregistrée de façon continue par le biais d’électrodes placées sur le cuir chevelu. L’enregistrement vidéo permet d’enregistrer le comportement du patient tout au long du tracé EEG. La synchronisation des 2 permet de déterminer si les phénomènes enregistrés par la caméra vidéo sont en lien avec une modification de l’activité électrique du cerveau, une crise d’épilepsie par exemple, ou à l’inverse de voir si les modifications de l’EEG s’accompagnent de manifestations cliniques.

Pourquoi faire cet examen ?

Aider à un diagnostic difficile d’épilepsie
Identifier la nature de manifestations cliniques paroxystiques (d’origine épileptique ou non)
Préciser le type d’épilepsie
Localiser la zone du cerveau responsable des crises d’épilepsie (dans le cadre d’un bilan pré-chirurgical d’une épilepsie résistante au traitement)

Comment se déroule cet examen ?

Cet examen est réalisé au cours d’une hospitalisation dans une chambre, équipée d’un appareil d’enregistrement de l’EEG et d’une caméra vidéo.

L’EEG est enregistré au moyen d’électrodes collées sur le cuir chevelu par les techniciens EEG. Chaque électrode est reliée par un fil à un boitier (boite têtière) lui-même relié à un l’appareil par un long câble qui permet au patient de se déplacer dans un périmètre limité (généralement la chambre + la salle de bain).

Une caméra est fixée dans la chambre devant le lit et le fauteuil. Par le biais de cette caméra, le patient est enregistré et surveillé par l’équipe paramédicale pendant toute la durée du séjour. Il doit donc veiller à rester au maximum dans le champ de la caméra (donc ne pas rester trop longtemps dans la salle de bain). Certains systèmes permettent de continuer quelque temps l’enregistrement en étant débranché mais pour une durée limitée.

La réalisation de cet examen nécessite un temps de préparation pour la mise en place d’électrodes de surface – entre 21 et 64 électrodes-cupules – réparties uniformément à la surface du cuir chevelu, remplies de pâte conductrice puis reliées par un fil à un boitier d’enregistrement. L’activité cardiaque (électrocardiogramme) et l’activité de certains muscles sont également enregistrées à l’aide d’électrodes adhésives.

La pose des électrodes s’effectue à l’arrivée du patient. Par la suite, les techniciens vérifient régulièrement la qualité de l’enregistrement et sont parfois amenés à recoller certaines électrodes.

Les signaux électriques et la vidéo sont ensuite visualisés et suivis sur un écran d’ordinateur par les équipes soignantes.

Durant l’examen, des épreuves d’activation peuvent être réalisées, pour sensibiliser les anomalies EEG et la survenue de crises : hyperventilations régulières, stimulation lumineuse intermittente, privations de sommeil.

Dans certains cas, une diminution du traitement anti-épileptique peut être effectuée par le médecin. Il ne faut pas réduire de soi-même son traitement avant l’hospitalisation, sauf prescription médicale. Des « privations » de sommeil pourront également être réalisées afin d’induire une fatigue qui peut favoriser la survenue de crises.

Le patient dispose d’une sonnette pour prévenir l’équipe soignante de la survenue d’une crise ou d’autres sensations diverses ressenties. Le but de ces examens étant d’enregistrer les manifestations des patients afin d’en identifier leur nature, il est important que ceux-ci participent activement à leur examen et signalent leurs symptômes au moment de leur survenue.

A la fin de l’hospitalisation, les électrodes sont retirées. Un shampooing permet de retirer la pâte conductrice qui aurait pu rester sur le cuir chevelu. Les résultats de l’examen seront expliqués au patient après son interprétation par le médecin neurologue.

Points pratiques à prendre en compte avant d’effectuer ce type d’examen

Il est nécessaire de venir le jour de l’hospitalisation avec les cheveux propres et secs, sans avoir appliqué de produits capillaires.
L’examen peut durer parfois plus d’une semaine, il est donc conseillé d’apporter de quoi s’occuper durant le séjour à l’hôpital (livres, loisirs créatifs, tablette, ordinateur etc.) mais attention aux appareils électroniques qui peuvent perturber l’enregistrement, notamment lorsqu’ils sont branchés sur le secteur.
Si le patient est fumeur, des patchs de nicotine pourront lui être proposés car les sorties pour fumer ne sont souvent pas possibles, et qu’il est bien sur interdit de fumer en chambre.
Il faudra éviter de consommer des chewing-gums, car la mastication perturbe la qualité de l’enregistrement.
Il faudra éviter de manipuler les fils, les électrodes ou les appareils car le matériel est fragile et cela peut entraîner des modifications de l’enregistrement.
Il est important de bien participer à l’examen en signalant rapidement à l’équipe les symptômes ressentis au cours du séjour.
Il faut prévoir des vêtements qui se boutonnent sur le devant (chemise)
Il faut penser à organiser son retour à domicile, car la conduite ne sera peut-être pas possible

Attention, lorsqu’une diminution de traitement anti-épileptique a été effectuée durant le séjour, il y a un risque de majoration des crises les quelques jours qui suivent la reprise du traitement. Des précautions doivent alors être prises (ne pas rester seul, ne pas retravailler tout de suite, etc.).

Les praticiens d'Electroencéphalogramme (EEG) et Vidéo-EEG

Cette spécialité est l’une des activités principales dU MÉDIPÔLE HÔPITAL MUTUALISTE

 

Le Médipôle Hôpital Mutualiste (MHM) est un Établissement de Santé Privé d’Intérêt Collectif (ESPIC) à but non lucratif participant au service public hospitalier, certifié Haute Qualité des Soins en 2023. Il a ouvert ses portes en janvier 2019 sur la commune de Villeurbanne et propose avec ses 1500 collaborateurs et 500 lits et places une importante offre médico-obstétricale adossée à l’un des plus gros services d’urgence de la région et complétée par une offre de soins médicaux et de réadaptation.